Bienheureuse Dina Bellanger

Extraits des dialogues qu’elle eut avec le Christ :

Ainsi, le matin du 14 avril 1927 :

  • « Mon Cœur pense sans cesse à unir les âmes à Lui par l’Eucharistie, comme il est uni Lui-même à mon Père par l’amour, dans l’unité et la charité parfaite. Qu’ils soient un en nous comme nous sommes un, vous en moi et moi en vous (Jn 17, 21) : Voilà la prière qui est l’expression de la pensée de mon Cœur Eucharistique. Garde donc ma pensée, et, en Moi et par Moi, récite ma prière. »[1]

Le Christ, vie de l’âme, annonce ensuite qu’il veut être dans l’âme en état d’oblation et d’immolation perpétuelle, comme une messe perpétuelle dans l’âme, le « culte spirituel » incessant :

  • « Le 19 mai 1927 : Je te donne ma pensée sans interruption. Je veux maintenant que ta vie soit immatérielle par la pensée et les affections. Laisse-Moi en toi être en état d’oblation et d’immolation perpétuelle. Laisse-Moi en toi être en état continuel de sacrifice. Supplie mon Père céleste de laisser ma très sainte Mère répandre sur les âmes les trésors de mon Cœur. Mon Cœur est si débordant d’amour pour chacune de ces âmes qu’il ne peut plus contenir les fleuves de grâces qu’il voudrait leur donner ; mais la plupart des âmes n’en veulent pas de mon amour… Je veux en toi arrêter le bras irrité de la justice de mon Père et permettre à ma très sainte Mère de déverser sur toutes les âmes les trésors d’amour de mon Cœur. Je veux faire triompher ma Miséricorde. Je veux donner des grâces de repentir aux âmes, leur pardonner et les établir dans l’amitié avec leur Dieu. »[2]

La bienheureuse Dina comprit alors que seul Dieu peut suffire à Dieu :

  • Le 31 mai 1928 : « Le rassasiement de mes attributs infinis dans une âme, c’est la plus parfaite reproduction de Moi-même dans cette âme. Moi seul, je puis opérer cette parfaite reproduction ; pour que je l’opère, il faut que l’âme me laisse bien faire en tout. Puisque tu veux me rassasier pleinement, ma petite épouse, laisse-moi faire constamment et parfaitement ».
  • Après avoir médité ces paroles de mon bon Maître, je lui dis : « Mon Jésus, oui, je veux que tu te rassasies pleinement en moi ; mais je veux de plus que tu te rassasies pleinement dans chaque âme. Je veux ton parfait rassasiement à cause de Toi-même et de l’adorable Trinité et à cause de chacune de tes créatures, et je le veux infiniment, éternellement et divinement…
  • Ô Jésus, ton parfait rassasiement, je le veux infiniment, c’est-à-dire multiplié à l’infiniment infini, dans toute la capacité des vouloirs de ta puissance, des désirs de ton amour, des caprices même de ta tendresse, enfin dans l’immensité insondable de ta compréhension sans limites.
  • Je le veux éternellement, c’est-à-dire dans les siècles sans commencement ni fin, depuis ton existence divine incréée, depuis toujours et sans interruption à chaque instant de cette éternité qui n’aura jamais de soir.
  • Je le veux divinement, c’est-à-dire par toi-même. Un Dieu seul peut rassasier l’Infini. Ô Jésus, oui, par Toi, je veux rassasier l’éternelle et souveraine Trinité : le Père très saint, ton Verbe adorable, et l’Esprit de charité.
  • Ô mon Dieu, par Jésus, je veux vous rassasier pleinement pour Vous-même, parce que vous êtes mon Dieu, parce que vous êtes l’Infini, à cause de chacun de vos attributs et perfections. Quand je dis au bon Dieu mes désirs de L’aimer, j’ai besoin d’ajouter ces trois adverbes. Notre-Seigneur comprend par là que je désire, pour la gloire de son Père et de l’adorable Trinité, tout ce qu’une créature humaine peut souhaiter par l’Esprit et le Cœur d’un Dieu ; que, pour la consolation de son Cœur, je désire le salut et la sanctification de toutes les âmes comme Il les désire Lui-même. »[3]